Bonjour à tous.

Après un premier article sur les bases de l’espace filmique, je reste dans ce thème et vous propose de vous expliquer les différents placements et mouvements de la caméra dans l’espace réel.

La hauteur de la caméra

Plan Neutre

Plan cadré au niveau du personnage qui fait du regard du spectateur un regard classique.

Plan Neutre

Plan en plongée

Un plan où la caméra est supérieure en hauteur par rapport au personnage, ce qui a tendance à l’écraser et à le mettre en position d’infériorité.

Plan plongée

Plan en contre-plongée

Cette fois-ci, c’est le contraire. Le personnage est au-dessus de la caméra et dégage une sensation de supériorité.

Une fois que vous avez choisi la hauteur de caméra, il faudra choisir où vous la positionnez dans l’espace par rapport à votre personnage.

Plan contre-plongée

La position par rapport au personnage

La caméra peut filmer un personnage de n’importe quel endroit, ce qui offre plusieurs choix. Nous en retiendrons principalement quatre.

Personnage de dos

Les yeux du personnage sont cachés et permettent de donner, en fonction des autres indications de mise en scène, un coté mystérieux, menaçant, ou même pathétique. Je pense pour cela à la première séquence de the Wrestler de Darren Aronofsky dans lequel il filme en plan-séquence un Mickey Rourke de dos, nous communiquant énormément d’informations.

Personnage de face

Quand la caméra cadre avec frontalité, elle place le spectateur de manière assez « violente », mettant le spectateur face au personnage. On peut penser aux photos de d’Aakermann, qui utilise ce procédé pour montrer la violence de la routine.

Personnage de ¾ face ou de ¾ dos

C’est le plan de base moins abrupt que le plan frontal. Il est davantage neutre et place donc le spectateur à la frontière entre l’intimité et l’observation.

Personnage de profil

Le spectateur est ici un simple observateur. Ce plan est généralement utilisé pour cadrer deux personnages qui se font face, ou alors pour filmer le déplacement d’un personnage dans la largeur.

Je tiens encore une fois à préciser que l’interprétation des plans est subjective. Ainsi, le mariage de valeurs la hauteur et le placement de la caméra, tout cela allié aux autres éléments de la mise en scène tels que le montage, le son, la lumière, la composition du cadre, ou le jeu des acteurs offre des milliers de possibilités de communiquer avec le langage cinématographique qui est, certes, universel, mais certainement pas figé.

Les Mouvements de Caméra

Le travelling

Déplacement du pied de la caméra, au cours duquel l’axe de prise de vue reste dans une même direction. Il existe plusieurs sortes de travellings : avant, arrière, latéral, circulaire et même vertical (fait avec une grue).

Le zoom ou travelling optique

Ici, la caméra reste fixe, mais ce sont les lentilles à l’intérieur qui se déplacent, ce qui permet un agrandissement de l’image, mais aussi un écrasement du fond.

Différences entre zoom et travelling

Un travelling avant est pour le spectateur plus naturel qu’un zoom avant car ce dernier n’altère pas le fond de l’image. En revanche, le zoom est visible par le spectateur ; c’est un effet de style difficile à maîtriser et qui peut très facilement faire « cheap », donc attention !

Travelling compensé ou trans travelling

C’est un mouvement de caméra inventé par Hitchcock dans Vertigo. Il allie travelling avant et zoom arrière ou travelling arrière et zoom avant. Le résultat fait que le personnage garde toujours la même valeur alors que le fond lui change.

Le panoramique ou Pano

C’est un pivotement de la caméra sur différents axes tandis que le pied, lui, reste fixe. Ces axes imitent ainsi le mouvement de la tête et ils placent le spectateur en position. Les panos peuvent être horizontaux, verticaux ou les deux à la fois.

La pano-travelling

C’est un mariage entre le pano et le travelling où le pied de la caméra avance tout en changeant d’axe.

La caméra épaule

Comme son nom l’indique, la « caméra épaule » signifie que l’opérateur prend la caméra sur son épaule. Le rendu est plus libre, mais on voit des tremblements à l’image qui peuvent servir à montrer une scène d’action, un sentiment d’instabilité ou d’énervement ou alors tout simplement à donner un côté plus brut et authentique à certaines scènes ou à l’oeuvre dans son ensemble.

Le Steadicam

C’est une espèce de gilet métallique que l’opérateur revêt. Un bras y est accolé et sur son extrémité se situe la caméra. Plusieurs poids y sont attachés pour aider au rééquilibrage de la caméra. Comme pour la caméra épaule, le steadicam permet d’être plus libre, mais elle permet d’éviter les tremblements. En outre, elle rend les déplacements plus fluides.

Voilà, j’espère que se second article vous aura appris ou rappeler des choses. Je vous invite d’ailleurs à donner votre avis et ajouter d’éventuels point de vue et références que vous auriez.

Romain

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