Dans ce premier vrai article, je vais vous enseigner ou rappeler les bases de l’espace filmique qui vous seront plus qu’utiles pour faire des films ainsi que pour les analyser.

Les Notions de vocabulaire à connaître

Le champ

Ce sont tous les éléments qui sont visibles dans le cadre.

Le hors champ

Ce sont tous les éléments invisibles mais qui restent néanmoins présents dans l’imaginaire du spectateur par divers moyens.

Exemple : Une femme lit un livre dans un parc, on entend des cris d’enfants en fond sonore, on suppose donc que dans ce parc, il y a aussi des enfants.

La profondeur de champ

C’est toute la partie nette de l’image présente dans le cadre. Nous verrons comment jouer sur la profondeur de champ dans un prochain article.

Les différents plans

Le plan est la plus petite unité du film. Il y a généralement plusieurs plans dans une seule séquence. Néanmoins, les séquences en un plan peuvent exister, elle sont appelées « plan séquence », comme, par exemple l’ouverture du film La Soif du mal d’Orson Wells. Il est à noter qu’un film peut contenir un plan unique, même si cela reste très rare . On retiendra notamment le film La Corde d’Alfred Hitchcock.

Les valeurs de plan

Plan d’ensemble

C’est un plan généralement assez large qui présente tous les éléments nouveaux d’une scène et qui par la même occasion situe l’espace. A noter que le plan d’ensemble n’est pas forcément fixe.

Plan de demi-ensemble

On l’utilise généralement pour concentrer l’attention sur un groupe. Il ne couvre qu’une partie du décor.

Ensemble et demi ensemble

Plan Moyen

Plan d’un ou plusieurs personnages cadré(s) de la tête au pied. Il est souvent utilisé en début de scène et permet de placer le personnage dans le décor.

Plan italien

Plan cadrant un personnage au niveau des chevilles. Il était principalement employé dans les westerns « spaghetti ».

Plan américain

Plan cadrant le personnage au niveau des hanches. Il était généralement utilisé dans les westerns pour montrer les colts des cow-boys.

Plan rapproché taille

Plan assez neutre où le personnage est filmé depuis la taille. Il est souvent utilisé pour le reportage.

Plan rapproché poitrine

Plan filmé au niveau de la poitrine, très souvent utilisé pour le dialogue.

Gros plan

Plan qui cadre uniquement le visage ou la tête d’un personnage. Il est généralement utilisé pour donner de l’importance à la réaction d’un personnage suite à un événement nouveau ou une information nouvelle. Il sert à provoquer un certain sentiment d’intimité (comme on dit : « les yeux sont le miroir de l’âme » )

Très gros plan

Il est utilisé pour insister sur un détail très particulier de la dramaturgie : le nez, la bouche, les yeux, etc.

Plans de demi ensemble

Plan sans valeur prédéfinie

Plan de coupe ou insert

C’est un plan généralement court qui s’attarde sur un élément. Ce plan permet de faire une transition entre deux plans ou plus. Parfois, il peut sauver certaines fautes de raccord entre deux plans.

Plan de réaction

Plan sur un ou plusieurs acteurs. Il nous montre la réaction de ce qui se passe hors du cadre.

Ce plan peut être, par exemple, très utile pour faire comprendre une action que nous n’avons pas les moyens de montrer (trop dur a mettre en scène), car le spectateur l’imaginera à travers le regard du personnage.

Plan Subjectif

Plan qui épouse exactement le point de vue du personnage. Il permet la communion du spectateur avec ce dernier en montrant directement ce qu’il voit.

Plan de contre champ

Quand on parle de contre champs, on se réfère à l’espace hors champs qui faisait dos à la caméra lors du plan précédant.

Champ contre-champ

La transition des plans

Pendant l’ère du cinéma classique (soit de 1930 à 1955), il était étrange, voire mal vu, de sauter une valeur et de passer, par exemple, du plan moyen au gros plan. Néanmoins, de nos jours, les spectateurs bercés d’images sont habitués à ce genre de transitions ; il est donc tout à fait possible d’en intégrer dans vos films sans créer de gênes visuelles.

Il est à noter que tout ce que je vous dis est l’interprétation artistique générale. Mais elle reste néanmoins subjective, et un réalisateur peut très bien vouloir faire passer un sentiment en faisant le contraire de ce que j’ai écrit ci-dessus. De toute façon, il existe des milliers de possibilités de cadrage.

Si vous voulez en savoir d’avantage sur les bases de l’espace filmique, je vous renvoie à la seconde partie : les bases de l’espace filmique partie II qui traite des angles et des mouvements de caméra.

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques réservée aux commentaires ci-dessous 🙂

Romain

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